Je viens de finir de lire ce livre « Unfuck your habitat » de Rachel Hoffman, et je me suis dit que j’allais vous faire une petite fiche de lecture car à ma connaissance ce bouquin n’a pas été traduit en français et il est plein d’astuces pour vous aider à désencombrer, ranger, nettoyer et maintenir l’ordre et le propre dans votre maison, que vous soyez célibataire, en coloc, en couple, avec ou sans enfant ou encore chez vos parents !
Il est construit en 4 parties :
- getting started = pour commencer
- unfucking your own habitat = désencombrer et nettoyer votre habitat
- troubleshooting = dépannage
- special cases = cas particuliers
- conclusion
Je me propose de vous faire un résumé des idées principales de chaque chapitre. Bien sur, si vous lisez l’anglais, rien de mieux que de vous procurer le livre si cet article vous donne envie d’aller plus loin ! 😉
Pour commencer
Le premier chapitre a pour titre « Nice ass, now get off it » ce qui m’a direct fait sourire. On pourrait le traduire par « joli cul, maintenant lève-le ! » En gros, l’idée c’est que si tu veux que ta maison soit rangée, nettoyée, et tout et tout, ben cela ne va pas se faire tout seul !
Elle insiste sur le fait que la méthode qu’elle propose n’est pas un système compliqué complètement irréaliste dans nos vies trépidantes et aux emplois du temps super chargés.
Elle dit aussi que tout le monde est concerné, que vous soyez overbooké, paresseux, perfectionniste, que vous ayez un handicap physique ou mental vous empêchant de faire certaines tâches ou que vous soyez trop fauché pour avoir une femme de ménage.
Elle dénonce ce qu’elle nomme le « marathon cleaning« , ces moments où on consacre une journée entière (voire plus) à faire un grand rangement, un grand ménage… et qu’on en ressort tellement épuisé qu’on attend de nouveau que la maison soit en véritable bordel pour recommencer le même grand ménage. Ce n’est que temporaire et ne nous aide pas à prendre de bonnes habitudes.
Elle recommande donc d’appliquer le principe du 20/10 : 20 minutes de ménage ou rangement puis 10 minutes de pause, cette dernière n’étant pas optionnelle. Si vous pouvez faire davantage, alors enchaînez plusieurs 20/10. Et si cette durée ne vous convient pas, trouvez votre propre rythme : 15/5, 35/10, 45/15… L’idée c’est qu’en fournissant un effort plutôt limité, vous obteniez un résultat notable.
Elle écrit tout un passage sur les personnes en dépression pour qui le moindre effort coûte énormément et donc, évidemment, pour qui faire du ménage ou même lancer une machine à laver ou remplir le lave-vaisselle devient une tâche insurmontable. Je trouve ça super pertinent d’avoir abordé ce sujet.
Elle donne par exemple le mini challenge suivant : « Si vous êtes dans votre lit ou sur le canapé, regardez la surface la plus proche de vous. Il s’agit probablement d’une table de nuit ou d’une table basse. Réglez un minuteur pour cinq minutes. Débarrassez cette surface autant que possible avant la fin du temps imparti. Vous pouvez vous remettre au lit quand vous avez terminé ».
Elle aborde également ce qu’elle appelle le paradoxe du perfectionniste : il ne fait pas car il sent d’avance que cela ne sera pas parfait. Pour s’en détacher, elle pousse à réfléchir sur le pourquoi : pourquoi avez-vous de si hautes aspirations ? Est-ce parce que vos parents étaient comme ça ? Est-ce par ce que vous avez toujours visé l’excellence dans vos études ? La première étape sera probablement de redéfinir ce qu’on entend généralement par un job bien fait.
« Let go of “perfect” and embrace “good enough. » ce qui se traduit par « laissez tomber le » parfait » et adoptez le » suffisamment bien « .
Désencombrer et nettoyer votre habitat
La première des choses et de développer de nouvelles habitudes, même de toute simples, des rapides, qu’on va pouvoir intégrer à notre quotidien avec un effort minimum.
Par exemple, faire un petit quelque chose tous les jours. On trouve bien du temps pour surfer sur internet ou enchaîner 4 épisodes de notre série préférée… alors il est possible de caser une ou deux séance 20/10 dans la journée. Vous pouvez même écouter votre podcast préféré tout en faisant la vaisselle ou le repassage !
Tout ce qui sera fait lors de ces petites séances quotidiennes ne sera plus à faire ! Lentement mais sûrement, vous prendrez l’habitude de ne pas laisser vos chaussures par terre dans l’entrée mais de les ranger directement dans le placard, de ne pas laisser les assiettes sales à côté de l’évier mais de les laver ou de les mettre dans le lave vaisselle, de ne pas laisser vos habits en tas sur le sol de la chambre mais de les placer tout de suite dans le panier à linge, etc.
Faire son lit le matin, laisser les surfaces le plus vide et propre possible, préparer ses affaires la veille pour avoir des matins plus sereins, et ne pas oublier les « coins invisibles », ces coins bazar qu’on ne remarque même plus tellement ils font partie du paysage.
Rachel Hoffman conseille de prendre des photos avant/pendant/après le processus de rangement ou de nettoyage parce que nous sommes parfois incapables de prendre conscience de l’état de notre intérieur.
Elle a écrit tout un chapitre sur le rangement. Elle annonce que nous sommes désorganisés principalement parce que nous avons plus d’affaires que de placard (« more stuff than storage« ). Il y a généralement deux solutions à ce problème : soit on fait en sorte d’avoir moins d’affaires soit on s’arrange pour avoir davantage de rangement. Moins d’affaires est presque toujours la meilleure option, sans tomber toutefois dans le minimalisme dont elle n’est pas fan.
On peut désencombrer en se posant la question (un peu comme le fait Marie Kondo) pour chaque objet/vêtement : est-ce qu’il me procure de la joie ? quand est-ce que je l’ai utilisé pour la dernière fois ? Combien de fois pas an je m’en sers ? On n’est pas obligé de garder les cadeaux sous le seul prétexte que ce sont des cadeaux… et on évite aussi de donner nos trucs à tous nos amis. Certains n’oseront pas nous dire non et finalement on leur a refilé la patate chaude !
Un autre chapitre donne les bases du nettoyage. Pas besoin d’une multitudes de produits ménagers. Finalement, peu suffisent avec un peu d’huile de coude. Si on ne sait pas par où commencer, elle propose de commencer par ce qui sent mauvais. Ensuite, on peut s’attaquer à ce qui nous procure le plus grand stress.
Enfin, elle termine cette partie en faisant un focus particulier sur les petits espaces, pas toujours faciles à gérer notamment à cause du manque de rangements.
Dépannage
La traduction de « troubleshooting » donne dépannage ce qui n’est pas vraiment parlant je l’avoue. Dans cette partie, l’auteur évoque en fait comment on gère les personnes qui vivent avec nous et qui, parfois, n’ont pas la même envie que nous de tout rendre nickel !
Qu’il s’agisse d’un époux, de votre femme, de votre co-locataire, de vos enfants, de vos parents, de votre meilleur ami largué… il est bien rare de trouver l’entente tout de suite et de gérer le rangement et le nettoyage sans aucun accroc. Mais elle insiste sur le fait qu’on ne peut pas changer les habitudes de quelqu’un. On peut changer les siennes. Ce n’est pas parce qu’is n’ont pas le même niveau d’exigence qu’ils sont l' »ennemi ».
La première chose à faire est d’en parler. Il faut organiser une vraie conversation sur le sujet, se répartir les tâches en respectant les appétences de chacun. Ne pas chercher à imposer sa vision : votre façon de faire est une des façons, pas forcément la meilleure.
L’un des principes de base lorsqu’on vit en communauté c’est au minimum de ne pas encombrer les espaces communs avec ses propres affaires. Gardez votre propre désordre confiné dans votre espace personnel.
Il est dans l’intérêt de tous d’essayer de trouver une solution juste et équitable aux problèmes des tâches ménagères. Bien sur, cela nécessitera des compromis mais c’est ce qu’implique toujours de toute façon « le vivre ensemble ».
Enfin, il ne faut hésiter à demander de l’aide si on en ressent le besoin, ou à aider quelqu’un qui se trouve dans une situation telle qu’il ne sait pas ou ne peut pas tenir sa maison.
Les cas particuliers
Le premier des cas est ce qu’elle appelle « emergency untucking » : le rangement/nettoyage en urgence. Vous savez, ce moment où votre maman/copain d’enfance appelle pour dire qu’elle/il est dans le coin et qu’elle/il passera dans une heure ! Bien sur ce type de nettoyage est un cas spécial car ce n’est pas du tout le but du bouquin de nous replacer dans un contexte de « marathon ».
On rassemble tout ce dont on aura besoin, on range téléphone et ordi, on met de la musique et on s’y met ! On fait son lit, on met la vaisselle sale dans l’évier, on ouvre les fenêtres pour aérer, on range ses fringues ou on charge une machine, on range tout ce qui peut l’être facilement et rapidement et on jette tout ce qui devrait déjà être dans la poubelle. Ensuite on porte l’accent sur la pièce où l’on recevra nos invités surprise. On range un max et on fait rapido la poussière. On n’oublie pas de nettoyer les toilettes, car il est fort possible que nos invités aillent y faire un tour.
Le deuxième cas particulier évoqué est celui du déménagement. Elle conseille de commencer à s’y préparer dés qu’on le sait. Bien sur, autant éviter de déménager des affaires qu’on utilise pas ou qu’on ne souhaite pas garder donc commencer en amont à faire le tri pour être certain de ne mettre en carton ce qui est nécessaire. Elle donne ensuite un compte à rebours jusqu’au jour J avec les tâches à effectuer. Elle donne même des conseils pour le déballage des cartons.
Le troisième des cas spéciaux est ce qu’elle appelle le « digital habitat ». Mais qu’est-ce donc ? Eh bien, il s’agit ici de vider sa boite mail, de nettoyer le bureau (virtuel) de son ordinateur, de classer ses fichier et ses dossiers, de faire quasiment la même chose avec les applis et photos de son téléphone…
Elle évoque également le cas du travail scolaire. On peut effectivement appliquer le principe du 20/10 à bien d’autres choses que le rangement ou le ménage. Ces activités demandent concentration et effort. Et la méthode présentée dans le livre est une routine d’organisation comme une autre.
Conclusion
Lire le livre ne constitue pas une recette miracle pour résoudre tous les problèmes liés au désencombrement et au ménage. La première chose à faire est de commencer en intégrant quelques routines. C’est la méthode des petits pas finalement. Et ne pas hésiter à demander de l’aide si besoin, on ne juge personne !
L’auteur donne quelques check-lists à la fin du livre et notamment la liste des trucs à faire tous les jours :
- Faire son lit
- Laver la vaisselle
- Ranger vêtements et chaussures
- Traiter le courrier entrant
- Essuyer les plans de travail de la cuisine et de la salle de bain
- Nettoyer le bac à litière (le cas échéant)
- Un ou deux 20/10 sur une zone qui en a besoin.
Comme vous le voyez, ce livre d’environ 200 pages est une mine d’astuces pour aider à tenir son habitat propre et rangé. Il aborde également le sujet sous des axes un peu plus psychologiques, ce que je trouve particulièrement aidant et pertinent car c’est fait factuellement et sans jugement aucun.
De mon côté, le seul point négatif, c’est le style très « délayé ». Moi qui ai une écriture assez concise, j’ai beaucoup de mal à lire des livres qui font durer sur 3 paragraphes ce que j’aurais résumé en 10 lignes. mais bon, cela m’est complètement personnel, 😉
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