Pendant longtemps, cette couleur n’avait même pas de nom. On disait autrefois « incarnat », car il représentait la couleur de la chair, la couleur de la peau.
Ce n’était qu’un rouge délavé. Le rouge était l’apanage de la puissance et de la force : ainsi, du Moyen-âge à la Renaissance, le rose était en fait une couleur virile ! (Rappelez-vous du portrait de Henri IV tout de rose vêtu).
Il faut attendre le XIV ème siècle pour que les teinturiers arrivent à créer un joli rose à partir de Bois du Brésil. Mais comme cette essence exotique coûtait cher, seuls les hauts personnages pouvaient se permettre de se vêtir en rose.
Il a fallu attendre le XVIII ème siècle pour que le rose se démocratise. Selon la légende, c’est à Madame de Pompadour qu’il doit la remontée de sa côte, et son succès parmi les femmes. Il acquis également à ce moment-là sa symbolique actuelle : à la fois romantisme, féminité et douceur pour le côté positif, et mièvrerie et futilité pour son côté moins valorisant.
Par contre, la mode du « rose pour les filles, bleu pour les garçons » est assez récente et date seulement de la moitié du 20ème siècle, et encore, en Occident. Avant, c’était même le contraire : le bleu, calme et apaisant, était préconisé pour les filles tandis que le rose, plus décidé, plus fort, allait mieux aux caractères des garçons.
Merci ! passionnant !
avec plaisir ! belle journée à vous