Le Chi, la force vitale
Le Chi est la force vitale au coeur de toutes choses. Il est appelé Ki par les japonais, Prana par les hindous ou encore Pneuma par les grecs. C’est un des mots les plus importants de mon glossaire Feng Shui !
Pour les occidentaux, le Chi (prononcer « tchi ») est une notion abstraite qui ne peut pas être prouvée scientifiquement. Pourtant, le monde oriental est persuadé que ce souffle vital est à l’origine de tout ce qui détermine la vie. Aucun instrument ne permet de le mesurer. C’est toutefois l’observation des forces de la nature (vent, pluie, orage…) qui est à l’origine de cette notion de chi.
Comme sa circulation détermine les conditions favorables ou non de la vie, il gouverne notre bonheur, notre prospérité, nos relations, notre réussite, notre santé.
Ajuster au mieux cette circulation du chi est un job que les professeurs de Qi Gong, les experts feng shui ou les médecins traditionnels chinois ont en commun.
C’est l’air que nous respirons, mais c’est aussi le champ d’information, ou encore la matrice, qui nous connecte les uns aux autres.
Dans « Le Tao de la Physique« , Fritjof Capra nous dit :
« Comme le champ quantique, Chi est conçu comme une forme de la matière ténue et imperceptible qui, présente à travers tout l’espace, se condense en objets matériels solides. »
« Comme dans la théorie des champs des quanta, le champ – ou le Chi – est non seulement l’essence sous-jacente de tous les objets matériels, mais conduit leurs interactions sous forme d’ondes ».
Ces définitions me parlent beaucoup. C’est ainsi que je visualise le Chi quand je fais une expertise Feng Shui. Pour moi, c’est cette « substance » que l’expert Feng Shui manipule pour améliorer la vie de ses clients.
Quand on sait que le Grand Vide est plein de Chi,
On sait que le Néant n’existe pas.
Le Chi et le Feng Chui
Guo Po est considéré comme le père du Feng Shui. Dans « Le Livre des Sépultures », il décrit les différents paysages propices à l’emplacement des tombes. La qualité d’un site est formalisée en une phrase fondamentale : l’énergie du Dragon sera dispersée par le vent (feng) et s’arrêtera au bord de l’eau (chui).
C’est la première fois que le terme Feng Shui est défini. C’est le Dragon qui est porteur de la force vitale, du Chi.
Ainsi, pour savoir si un emplacement (tombe ou habitat) bénéficie d’une énergie positive, il faut regarder deux éléments :
– le site doit être protégé du vent, puisque le vent disperse le chi et qu’on souhaite le retenir
– le site doit comporter un plan d’eau ou un espace ouvert, pour stopper l’énergie et qu’elle s’accumule devant le site.
Le Chi est en mouvement perpétuel : le vent (feng) disperse le chi, l’eau (chui) le retient. Cette métaphore est à la base de l’école de la forme, ou encore feng shui du paysage.
En effet, on peut comprendre que le chi peut être influencé, dirigé, contraint, par les formations du paysage.
Si vous avez besoin de matérialiser le chi, imaginez de l’eau : calme, à la surface d’un lac ou jaillissante dans une cascade, ou bondissante dans un cours d’eau… L’eau est synonyme de vie, comme le chi.
De même, imaginez à présent que le vent est aussi un véhicule pour le chi : il balaie les nuages, couche les joncs, a la force de produire de l’électricité.
Trop d’eau comme trop de vent n’est pas une situation bénéfique. Trop peu non plus. C’est la même chose pour le chi. Nous revenons toujours à cette notion d’équilibre, fondamentale en Feng Shui.
Les deux types de Chi
Il y a deux types de chi, et tout l’art du Feng Shui est d’attirer le plus favorable.
Le sheng chi : c’est un Chi positif, le chi nourricier. Il transporte des courants favorables : un jardin bien entretenu, un intérieur rangé, le murmure d’un ruisseau, le pépiement des oiseaux, les surfaces lisses et douces, le parfum d’une fleur…
Ce type de Chi va participer à notre bien-être.
Le shar chi : c’est un Chi négatif, il agresse nos sens. Par exemple : le désordre, les détritus, la violence, la pollution y compris sonore et lumineuse, les moisissures…
Il peut aussi résulter de lignes d’énergie créées par des coins, des angles, des poutres… car l’énergie repartant mal de ces lignes, elle n’est pas bénéfique.
L’expert Feng Shui doit identifier ces shar chi et trouver des solutions pour les supprimer ou limiter leurs effets.
Loin de moi l’idée de faire peur, comme on peut le voir dans certains ouvrages évoquant le shar chi comme une flèche empoisonnée ! La présence d’un tel chi ne doit pas vous inquiéter plus qu’il ne le faut. Il y a tellement de chi positif autour de nous, peut-être que la somme de ces effets favorables suffira à réduire à néant l’influence du shar chi.
Ceci dit, je vous enjoins à observer votre environnement, qu’il soit extérieur ou intérieur, et à vérifier si vous ne pouvez pas, très facilement, éliminer un chi néfaste. Oui, oui je vous demande de ranger vos affaires, de faire la vaisselle, de tondre la pelouse, de ne pas laisser les fruits gâtés dans la corbeille… Facile, non ? 🙂
En conclusion
Pour conclure, le chi n’est pas seulement intangible. Oui, il est le souffle de vie qui fait pousser les plantes, fait rêver les hommes, stimule les aiguilles de l’acupuncteur, mais c’est aussi la substance qui vit au coeur de la matière non vivante : les voitures, les tables, les maisons…
Au même titre que l’équilibre entre le yin et le yang, la dualité cheng chi – shar chi est à la base de la discipline du Feng Shui. Ce dernier permet de déterminer si le chi des différents éléments qui nous entourent sont ou non en harmonie. Dans un prochain article, nous pourrons aller plus loin : je vous parlerai des 8 trigrammes (ba gua), qui représentent les 8 aspects du Chi.
Vous comprenez maintenant pourquoi l’analyse du Chi est fondamentale dans le cadre d’une analyse Feng Shui ?
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